Angèle Malâtre-Lansac a participé à la 4ᵉ édition des Rencontres de l’Addictologie
Alors que la santé mentale est érigée en Grande cause nationale en 2025, la 4ᵉ édition des Rencontres de l’Addictologie a mis en lumière un angle mort majeur de la santé publique : les pathologies addictives. Celles-ci, qui enregistrent le taux de Treatment Gap (écart entre le nombre de personnes atteintes d’un trouble et celles recevant un traitement adapté) le plus élevé parmi les troubles psychiques, demeurent encore trop souvent exclues des politiques de santé mentale.
Dans ce contexte, Angèle Malâtre-Lansac, déléguée générale de l’Alliance pour la Santé Mentale, est intervenue lors de la table ronde « Parlons santé mentale & addictions ! » aux côtés d’un panel d’experts reconnus.
Prévenir plutôt que guérir : un impératif pour protéger les jeunes générations
Notre système de santé reste encore largement tourné vers le curatif, alors même que les enjeux de santé mentale et d’addictions exigent des réponses préventives fortes. Cette prévention doit en particulier cibler les jeunes, plus vulnérables aux conduites addictives et en particulier aux effets délétères des écrans sur leur santé psychique. Angèle Malâtre-Lansac a rappelé l’importance de repérer précocement les situations à risque, d’agir en milieu scolaire et universitaire, de soutenir les familles, et de sensibiliser à des usages numériques plus équilibrés. Agir sur la prévention, c’est à la fois protéger les individus à long terme et soulager un système de santé sous tension.
Santé mentale et addictions : des réalités indissociables
Les échanges ont permis de rappeler un fait essentiel : les addictions et les troubles psychiques sont intimement liés. Les personnes souffrant de troubles psychiques présentent un risque accru de développer des comportements addictifs ; à l’inverse, les addictions peuvent entraîner ou aggraver des épisodes de souffrance psychique.
Tous ont souligné l’importance de reconnaître les troubles addictifs comme des troubles psychiques à part entière, appelant à une approche globale de la santé mentale, intégrant pleinement la prévention, le repérage et l’accompagnement des conduites addictives.