L'Alliance pour la santé mentale co-signe avec l’Institut Terram l’étude « Mobilités : la santé mentale à l’épreuve des transports »

Alors que de nombreux Français déclarent avoir déjà souffert de détresse psychologique, voire de troubles psychiques (dépression, anxiété…), plus de 40% d’entre eux estiment que les transports au sens large sont l’un des facteurs majeurs de leur souffrance psychique.

L’usure psychique et physique dont font état les Français est largement influencée par le mode de transport : la marche seule est la plus apaisante, suivie par la voiture ou la marche combinée à un autre mode de transport. À l’inverse, métro, tramway, vélo, bus génèrent un stress plus marqué. Les deux-roues motorisés, les trotinettes et l’autopartage sont décrits comme les transports les plus anxiogènes.

Les jeunes (18-34 ans) sont particulièrement sensibles aux effets négatifs des transports sur leur santé mentale et ressentent davantage un sentiment d’assignation à résidence.

Les familles monoparentales sont aussi plus vulnérables : 43% des parents isolés attribuent aux transports un rôle direct dans un épisode de colère intense. C’est deux fois plus que les personnes sans enfants à charge.

Enfin, les extrêmes politiques se déclarent plus affectés par les transports (+10%), exprimant sans doute un rapport plus critique aux contraintes du quotidien.

L’environnement joue un rôle clé. En ville, la congestion, le bruit et la complexité des trajets renforcent la fatigue mentale. Les citadins déclarent plus d’anxiété, d’irritabilité et de charge mentale.

À la campagne, les trajets sont plus longs mais fluides. Néanmoins, le coût élevé des mobilités ainsi que l’offre de transport collectif jugée insatisfaisante pèsent sur le bien-être mental. Seul un rural sur deux se dit satisfait de cette offre, contre 76% des urbains – révélant une nette fracture territoriale.

Plébiscité depuis la crise sanitaire, le télétravail permet d’alléger la charge mentale liée aux déplacements quotidiens. Libérés de la routine pendulaire, les télétravailleurs deviennent des usagers intermittents mais pleinement acteurs de leurs trajets.

Choisie plus que subie, leur mobilité ne remplit plus seulement une fonction de transit : elle devient un espace-temps mobilisable à volonté, un outil d’organisation du quotidien, voire un levier de régulation mentale et de réduction du stress.

La combinaison de mobilités actives (marche, vélo…) et de transports collectifs est perçue positivement : trois usagers sur quatre déclarent en retirer un bénéfice physique et mental. La mobilité devient alors un temps de respiration et non plus une contrainte, nourrissant ainsi les réflexions sur l’évolution des territoires en matière de mobilités.

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L’Institut Terram est un groupe de réflexion collégial et multidisciplinaire dédié à l’étude des territoires. Il fait de la dynamique territoriale un pilier central de l’innovation économique, industrielle et numérique, de la préservation de l’environnement et de la décarbonation, de l’accès aux services publics, de la valorisation du patrimoine culturel et de la cohésion sociale. Par ses travaux, il contribue à revitaliser le débat public, facilite les échanges d’idées et est à l’initiative de recommandations concrètes au service de l’intérêt général. Son expertise repose sur la diversité des acteurs et la synergie de compétences. Il réunit des chercheurs, des experts, des représentants d’entreprises, des fonctionnaires et des acteurs de la société civile. L’Institut Terram est une association à but non lucratif et un think tank indépendant, sans affiliation politique. Le soutien des entreprises et des particuliers permet le déploiement de ses activités.